« Il sera la Lumière des nations et son Salut atteindra jusqu’aux extrémités de la terre » (Isaïe 49,3)
Le Messie était annoncé comme la « Lumière des nations » (Is 42,6 ; 49,6 repris par Ac 13,47) avec la mission absolument essentielle de porter à tous les peuples la Torah et la connaissance du vrai Dieu (Ha 2,14 ; Ps 67,3) en Israël (Is 11,9 ; Jr 31,34) et jusqu’aux extrémités de la terre (Ps 2,9 ; 71,7 ; Is 49,6 ; Za 9,10).
Il y a de nombreuses prophéties sur ce thème, et cet accomplissement concerne évidemment le Messie la « tige de Jessé exposée comme un étendard pour les peuples » (Is 11,10), lui par qui seront « bénies toutes les nations de la terre » (Gn 22,18 ; Si 44,21 repris par Ga 3,8 et commenté par DHES 2 pages 20-22) :
le fait que par le Messie la connaissance du Dieu d’Israël remplisse « la terre entière » (Ha 2,14) et qu’il soit ainsi reconnu par « toutes les nations » (Is 2,2 ; 52,10 ; 66,18 ; Jr 3,17 ; Ez 39,21 ; Ag 2,7 ; Za 14,16) sont des espérances capitales : le Messie sera bien la « Lumière des nations » (cf. LRC 2 page 38) qu’il recevra « en héritage » (Ps 2,8 commenté par LRC 2 page 215 à 221). « Aux jours du Messie, je ferai aux peuples des lèvres pures afin que toutes puissent invoquer le nom de YHWH » (So 3,9 commenté en LRC 2 page 145). Israël lui-même se sait démuni et faible : « Mon peuple périt, faute de connaissance » (Os 4,6)
Toutes ces bénédictions sont attendues du Messie et des temps messianiques.
il faut distinguer deux réalités :
Aujourd'hui, avant son second avènement, Jésus est gardé au Ciel « jusqu’aux temps de la restauration universelle dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes » (Ac 3,21) comme saint Pierre le rappelle également en sa deuxième lettre :
« Souvenez-vous des choses prédites par les saints prophètes et du commandement de vos apôtres, celui du Seigneur et Sauveur. Sachez tout d'abord qu'aux derniers jours, il viendra des railleurs pleins de raillerie, guidés par leurs passions. Ils diront : "Où est la promesse de son avènement ? Depuis que les Pères sont morts, tout demeure comme au début de la création. "Car ils ignorent volontairement qu'il y eut autrefois des cieux et une terre qui, du milieu de l'eau, par le moyen de l'eau, surgit à la parole de Dieu et que, par ces mêmes causes, le monde d'alors périt inondé par l'eau. Mais les cieux et la terre d'à présent, la même parole les a mis de côté et en réserve pour le feu, en vue du jour du Jugement et de la ruine des hommes impies. Mais voici un point, très chers, que vous ne devez pas ignorer : c'est que devant le Seigneur, un jour est comme 1000 et 1000 ans comme un jour. Le Seigneur ne retarde pas l'accomplissement de ce qu'il a promis, comme certains l'accusent de retard, mais il use de patience envers vous, voulant que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir. Il viendra, le Jour du Seigneur, comme un voleur ; en ce jour, les cieux se dissiperont avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée. Puisque toutes ces choses se dissolvent ainsi, quels ne devez-vous pas être par une sainte conduite et par les prières, attendant et hâtant l'avènement du Jour de Dieu, où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront. Ce sont de nouveaux cieux et une terre nouvelle que nous attendons selon sa promesse, où la justice habitera » (2 P 3,2-13)
Voilà pourquoi comme nous le confessons dans le Credo « nous attendons son retour dans la gloire », afin que toutes les promesses de Dieu trouvent leur accomplissement plénier et qu’un « temps de paix soit donné au monde », comme le laisse espérer aussi le message de la Très sainte Vierge Marie le 13 juillet 1917 à Fatima, et que par « son avènement » (Mt 24,27 ; 24,37 ; 24,39 ; 1 Co 15,23 ; 1 Th 2,19 ; 3,13 ; 4,15 ; 5,23 ; Jc 5,7 ; 1 Jn 2,28), qui est « proche » (Jc 5,8 ; Ap 1,1 ; 22,6) « s’établisse son règne » (Ap 19,6), durant un temps que l’Écriture présente symboliquement comme de « 1000 ans » (cf. Ap 20,2-3)