« A lui fut conféré empire, honneur et royaume, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire éternel qui ne passera point, et son royaume ne sera point détruit. » (Daniel 7,14)
Le triomphe final du Messie en un Royaume éternel dans le Ciel auprès de Dieu est décrit dans de nombreuses prophéties bibliques :
Mais il y a aussi de nombreuses autres promesses qui concernent à l’évidence un triomphe promis sur Terre :
on accepte et attend bien évidemment l’idée de « la vie éternelle » (2 M 7,9), du « siècle infini » (Ps 21,5 et DHES 1 page 185) et d’un triomphe futur des élus dans le Ciel auprès de Dieu … mais on est également très attentif à toutes les promesses ci-dessus et bien d'autres encore, qui concernent le Messie et un triomphe terrestre qui n'est pas encore accompli …
En réalité, la non réalisation de ces prophéties liées au triomphe terrestre du Messie est certainement le plus grand obstacle à la reconnaissance de Jésus comme Messie par les juifs, aujourd’hui comme hier (cf. La dispute de Barcelone - Editions Verdier 2002 - page 41-42) …
il faut également bien distinguer 1°/ ce qui concerne le triomphe éternel qui est promis au Christ dans le Royaume de Dieu, de 2°/ ce qui relève de sa prochaine venue glorieuse sur la Terre, qui est elle aussi tout à fait promise et effectivement non encore accomplie, comme le précise Saint Pierre lui-même aux juifs juste après la Pentecôte :
« Repentez-vous donc et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés, et qu'ainsi le Seigneur fasse venir le temps du répit. Il enverra alors le Christ qui vous a été destiné, Jésus, celui que le ciel doit garder jusqu'aux temps de la restauration universelle dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes » (Ac 3,19-21)
Cette « restauration universelle dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes » doit encore venir sur la terre et elle n’est donc pas encore accomplie de l’aveu même du Prince des Apôtres. Cette « manifestation glorieuse de Notre Seigneur Jésus-Christ » (Dei Verbum I,4) est aussi ce que nous attendons et confessons en récitant dans le Credo : « Il reviendra dans la gloire » C’est également une demande du « Notre Père » : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel » (Mt 6,10)
C’est ce que promettent les Anges après l’Ascension : « Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le Ciel » (Ac 1,11) Et c’est le mot de la fin du Nouveau Testament : « Le garant de ces révélations l'affirme : "Oui, mon retour est proche !" Amen, Maranatha viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20)
« Ainsi le Christ, après s'être offert une seule fois pour enlever les péchés d'un grand nombre, apparaîtra une seconde fois – non plus à cause du péché – mais pour le salut (littéralement : pour la vie) de ceux qui l'attendent » (He 9,28)
A quoi correspond exactement l’économie annoncée de cette venue glorieuse de Jésus (*) ? En fait, l’Eglise Corps du Christ doit « suivre l’Agneau» (Ap 14,4) : elle doit « suivre son Seigneur dans sa mort et sa résurrection (CEC 677) et passer analogiquement par là où il est passé :
Voilà tout ce que nous attendons et que prépare le « Nouvel Avent » (Jean-Paul II) que nous vivons ! « Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18,8)
(*) : pour une compréhension plus détaillée de ces questions, nous vous recommandons d’acheter et d’offrir pour Noël le remarquable livre : « La venue glorieuse du Christ » (24 E - éditions du Jubilé 2016) publié par notre ancienne collaboratrice Françoise Breynaert qui lance son propre MOOC (http://ecoledemariedenazareth.e-monsite.com/)